
Avant de le début vos vacances en Slovénie, je vous recommande vivement de vous procurer en France un ou plusieurs livres dont l’action se passe en Slovénie.
Le plus célèbre est le best-seller Veronika décide de mourir de Paulo Cohelo, un livre de plage très facile à lire dont l’action se déroule a Ljubljana. Un bon livre de vacances car le livre beaucoup est plus positif que son titre ne le laisse présager. Il obtient d’excellentes critiques des lecteurs et devrait vous plaire.

Pour de bonnes vacances slovènes, il faut un bon livre sous la main.
Autre idée de lecture pour votre été slovène, lire les auteurs slovènes traduits en français et notamment Lojze Kovacic. Je vous invite a découvrir sa passionnante trilogie intitulées Les Immigrés, Tome 1 : L’enfant de l’exil. Vous pouvez aussi choisir un des nombreux ouvrages de Boris pahor.
Passer par les auteurs slovènes est une excellente clé de compréhension de la Slovénie, encore meilleure qu’un guide touristique sur la Slovénie.
Ma sélection de bons livres à lire pendant vos vacances en Slovénie.
Résumé : Dans le livré -l’Été slovène, un jeune couple, composé du narrateur et d’Élena, part en Slovénie dans l’espoir de changer d’air et de raviver leur relation. Cependant, leur voyage prend rapidement une tournure chaotique : ils doivent affronter des imprévus comme la traversée d’un lac glacé à la nage, une nuit inconfortable dans un parc, un accident de voiture…
Ces mésaventures finissent par refléter l’état de leur relation, qui oscille entre familiarité et mystère, tendresse et agacement. Au fil du récit, l’amour s’effrite malgré les efforts des deux protagonistes, dans un mélange d’humour et de mélancolie. À travers ce voyage, Clément Bénech dresse le portrait subtil et ironique d’une histoire d’amour qui touche à sa fin, rythmée par les péripéties d’un été slovène aussi imprévisible que leur couple.
Extrait du livre : « Je regardais le paysage défiler derrière la vitre du train, les montagnes vertes et les villages endormis. À mesure que j’avançais, je ne pouvais m’empêcher de penser que mes souvenirs se construisaient déjà, comme si chaque instant était destiné à se transformer en récit, à être raconté plus tard. Et pourtant, je me demandais si j’étais vraiment là, ou si j’avais déjà commencé à m’échapper, dans cette quête éternelle de quelque chose qui n’existait peut-être pas. »
Résumé: Veronika est une jeune femme slovène qui semble avoir une vie ordinaire et stable : un travail, un appartement, des sorties, des rencontres… Pourtant, elle ressent un vide intérieur et une profonde insatisfaction. Le 11 novembre 1997, convaincue que rien ne vaut la peine d’être vécu, elle tente de se suicider.
À son réveil dans un hôpital psychiatrique, on lui apprend que son cœur a été endommagé et qu’il ne lui reste plus qu’une semaine à vivre. Ce sursis inattendu l’amène à voir la vie sous un nouvel angle. À travers ses interactions avec les autres patients et ses propres expériences, elle découvre des émotions nouvelles, des désirs refoulés et le plaisir d’exister. Peu à peu, Veronika réalise que la vie est faite de choix, et que celui de vivre lui appartient encore. Avec ce roman, Paulo Coelho aborde les thèmes de la liberté, du conformisme et de la redécouverte de soi, tout en proposant une réflexion sur le sens de l’existence.
Extrait du livre : « Elle comprit alors que chaque seconde de son existence était un choix entre vivre ou mourir. Chaque seconde était précieuse. Et si elle devait mourir bientôt, elle voulait goûter à chaque instant comme si c’était le dernier, sans se soucier du passé ni du futur. »
Ljubljana – Brina Svit

Résumé : Brina Svit a vécu sa jeunesse à Ljubljana, et l’a quittée avant que la Slovénie ne devienne indépendante. Elle habite aujourd’hui à Paris et a écrit de nombreux romans en Français dont visage slovène dont je vous parle dans la suite de article. Avec l’aide de multiples rencontres, elle nous raconte l’histoire de petit pays en étant fier de sa langue, de sa culture et de sa capitale. Elle parle souvent de Ljubljana mais aussi du reste du pays et ce livre pourrait s’appeler Slovénie de Brina Svit.
extrait : « Si j’insiste sur ce fait – deux millions, petite nation avec tout ce que ça comporte –, c’est parce qu’il faut le savoir quand on décide de visiter ce pays, cette grande brasserie où tout le monde connaît tout le monde. Plus ou moins, bien sûr. Et si ce n’est pas directement, on a toujours quelqu’un en commun, un cousin, une vague connaissance, un camarade de classe… Sans parler du fait que quand on traverse Ljubljana, on tombe toujours sur deux, trois personnes qu’on connaît. Difficile, voire impossible, d’y passer incognito. »
Extrait : Parce que Trieste – Trst en slovène – a toujours été aussi une ville slovène, drainant la population paysanne des alentours à la recherche d’une meilleure vie vers le grand port cosmopolite, comptant au début du xxe siècle plus de Slovènes que Ljubljana, représentant une vraie force économique et culturelle, ce qui ne plaisait pas du tout au gouvernement fasciste qui voulait à tout prix italianiser l’esprit multiculturel de la ville. Parce que Trieste a été témoin d’une des plus belles histoires d’amour que je connaisse, celle des deux Slovènes pendant la Seconde Guerre mondiale, Danica Tomažič et Stanko Vuk, racontée par Fulvio Tomizza dans son roman Les Fiancés de la rue Rossetti. Parce que dans ma jeunesse yougoslave et socialiste, Trieste était pour nous le synonyme de l’opulence et de la société de consommation où l’on venait pour s’acheter un jean Levi’s au marché de Ponte Rosso, ou même plusieurs, qu’on enfilait l’un sur l’autre pour tromper les douaniers – là, je parle des autres Yougoslaves, pour nous, les Slovènes, un seul suffisait, on était à côté, une heure voire deux en stop , sous le regard légèrement condescendant voire moqueur des Triestins. »
Un des extraits les plus célèbres et puissants du livre est celui où Hassan révèle sa devise à ses disciples, soulignant l’illusion du paradis qu’il a créé pour les contrôler : « Rien n’est vrai, tout est permis. »
Résumé : Après la mort de sa mère, la narratrice, Brina Svit ressent un besoin profond de questionner son identité et son héritage linguistique. Plus qu’une quête personnelle, elle s’interroge sur l’identité des exilés, ces individus qui doivent sans cesse lutter pour préserver leur culture et leur mémoire.
C’est ainsi qu’elle entreprend un voyage à Buenos Aires, où vivent encore 30 000 Slovènes et leurs descendants. Ces communautés sont issues de deux grandes vagues d’émigration : d’abord ceux qui, dans les années 1930, ont fui la misère et le fascisme italien, puis les réfugiés politiques ayant quitté la Slovénie après la Seconde Guerre mondiale pour échapper au régime communiste ou ayant collaboré.
Dans cette quête identitaire, elle embarque symboliquement avec elle l’écrivain polonais Witold Gombrowicz, lui-même exilé et figure de l’errance intellectuelle. À travers ce voyage et ces rencontres, Brina Svit explore les visages multiples de l’exil slovène, mettant en lumière les dilemmes de ceux qui doivent concilier mémoire et appartenance, déracinement et reconstruction de soi.
Extrait du livre : « Je porte en moi deux visages : celui d’ici et celui de là-bas. Le premier est fait de certitudes apprises, le second de souvenirs flous, de quelque chose d’à moitié oublié, comme un rêve qui m’échappe. Et pourtant, c’est dans ce visage slovène que je me retrouve le plus, dans ses contours indistincts, dans ce qu’il m’évoque du temps qui passe et ne revient jamais. »
Résumé : Ce roman met en scène Rudi Leban, un Slovène échappant de justesse à une rafle allemande à la gare de Trieste. Contraint de fuir, il embarque dans un train qui le ramène vers son passé de résistant face à l’oppression italienne, marqué par la présence lumineuse de Vida. Retiré sur le plateau du Karst, il sait qu’il devra bientôt retourner à Trieste, tel Ulysse revenant à Ithaque, pour libérer la ville des occupants fascistes et nazis qui en ont usurpé le cœur slovène. Ce récit épique de résistance et de libération atteint ici son sommet, porté par un auteur reconnu pour Pèlerin parmi les ombres et figure majeure de la culture européenne.
Extrait du livre : « Afin de ne pas la toucher avec ses mains collantes, Rudi posa ses deux poings fermés sur les épaules de la jeune femme, pareilles a deux anses rondes sur une jarre précieuse.
En un éclair, là-haut dans le ciel, le soleil s’embrasa, et scintilla sur la mer ; le visage de la jeune femme s’irradia, puis une lumière blanche éclata devant leurs paupières fermées – c’était l’odeur du raisin dans la hotte, le parfum du fenouil, et le sucre des figues tard venues à l’abri contre la falaise. La douceur du raisin sur les lèvres de Majda, et la fermeté moelleuse de sa poitrine qui avait la douceur de la mer bleue dans un havre placide »
Résumé : Lauréat du Prix du meilleur livre étranger 2014, ce roman met en lumière Veronika Zarnik, une femme libre et insaisissable. Bourgeoise charmeuse et excentrique, elle fascine autant qu’elle déroute, inspirant amour, tendresse, mais aussi frustration et mépris. Non conformiste, elle traverse difficilement les tourments de la Seconde Guerre mondiale. Une nuit de janvier 1944, elle disparaît mystérieusement avec son mari, Leo. Dès lors, Veronika devient une âme errante, dont l’existence est reconstituée à travers cinq voix hantées par son souvenir. Un récit envoûtant sur la mémoire, l’identité et les zones d’ombre de l’Histoire.
Extrait du livre : « Ce ne sont pas les choses qu’on a faites qui nous accompagnent mais celles qu’on a pas faites. Qu’on aurait pu faire ou au moins essayer, mais qu’on a pas faites. »
Bonjour, avez-vous des références de livres pour enfant/ado (9/12 ans) ? merci
Bonjour Fab,
Aucune qui ne me vient en tête.
Bon séjour
Florent
Bonjour,
Journaliste bordelaise, je pars à Ljubljana en septembre. J’en profiterai pour écrire un article sur mon blog. Je suis tombée sur votre blog très intéressant. En quelques minutes, j’ai retenu la leçon pour le « Kosilo », j’ai trouvé votre lien vers Plecnik dont j’apprécie le travail. J’ai aussi apprécié vos suggestions de romans car j’aime toujours me plonger dans des romans qui se déroulent dans les villes où je me rends. Et j’ai lu quantité d’autres choses. Votre blog est vraiment une mine pour ceux qui ont envie de découvrir cette ville et la Slovénie. Et je vais continue à le scruter avant de partir. Merci
Claude Mandraut
Bonjour Claude,
Merci pour votre message.
Bon voyage en Slovénie. Septembre est parfait pour partir.
Florent
Bonjour,
C’est grâce à votre site extrêmement bien fait que nous avons décidé de passer nos vacances en Slovénie. Nous avons été séduits pas les paysages, les villes et les sites que nous avons vus… Malgré le temps pluvieux et humide, nous avons passé un excellent séjour. Je tiens à vous remercier pour vos bons tuyaux.
Je voulais aussi ajouter un titre à votre liste de livres sur la Slovénie. Il s’agit de L’amie slovène de Françoise Houdart aux éditions Luce Wilquin (Belgique). L’auteur relate ses retrouvailles avec une amie perdue de vue et installée depuis plus de trente ans à Ljubljana. C’est très bien écrit et reprend pas mal d’anecdotes ou d’éléments de l’histoire récente de ce pays. J’ai apprécié de le lire en étant sur place.
Bien amicalement,
Fabienne
Merci Fabienne pour votre message. C’est toujours sympa de lire les retours des lecteurs.
je vais lire ce livre très vite et l’ajouter.